Lorsque l’on parle de « consommer local », la notion d’alimentaire prend une place importante. En effet, pour beaucoup d’entre nous, consommer local c’est notamment :

  • « manger de saison » en privilégiant des produits de proximité qui respectent les saisons.
  • « consommer des produits frais » puisque les produit locaux ne subissent pas d’altération des nutriments.
  • « connaître l’origine des produits », en s’assurant qu’il y ait le moins d’intermédiaires possibles entre le producteur et votre assiette.
  • « soutenir l’économie locale » en permettant une meilleure rémunération des producteurs locaux puis en retrouvant le plaisir du commerce de proximité et donc du contact humain.

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Aujourd’hui, il existe de nombreuses offres locales sur le territoire, accessibles aux habitants, marchés, AMAP, producteurs, vente à la ferme.

Jeanne Duprat, Maraichère et responsable de l’AMAP de Biganos et Héloïse Gaget, animatrice du Projet Alimentaire du Pays Barval, nous parlent de la consommation local au Coeur du Bassin d’Arcachon.

« Il est important de se poser les questions : d’où vient ce produit, comment il a été produit, et par qui ? Ici, c’est une agriculture du coeur et de l’intention, on n’est plus sur des systèmes de machinisation et d’industrialisation, donc on se nourrit d’une façon pleine et entière ».

Jeanne Duprat

Pou aller plus loin, Héloïse GAGET nous évoque en quoi le PAT est aujourd’hui un acteur prépondérant dans le développement du « consommer local » :

« Avant toute chose, il est important de rappeler qu’il n’existe aucune définition consensuelle du “consommer local”. Pour certains l’échelle sera communale mais cela évoquera pour d’autres un rayon territorial plus large pouvant aller jusqu’à la région et sa périphérie, cela va dépendre de la configuration et des caractéristiques des territoires.

Sur le Pays Bassin d’Arcachon-Val de l’Eyre, l’agriculture s’étend sur 7000 hectares, représentant entre 4% et 7% de la surface du territoire.

Toutefois, il est possible de constater des écarts importants entre ce qui est produit et ce qui est consommé. En effet, l’utilisation de l’outil CRATer2 (https://crater.resiliencealimentaire.org/) nous
permet de révéler que la production agricole du Pays BARVAL est nettement insuffisante pour couvrir les besoins alimentaires du territoire. A savoir 14% d’autonomie alimentaire théorique. En somme, il faudrait augmenter par 10 la surface productive par habitant (actuellement 400m2 contre les 4000m2 nécessaires) pour une autonomie alimentaire à régime alimentaire constant.

On notera cependant que la production de légumes est excédentaire par rapport aux besoins de la population locale. Et à contrario, il est plus difficile d’accéder à la consommation de fruits et de poissons malgré la présence d’une filière de la Mer. Il est aussi difficile d’identifier les producteurs locaux.

Le Projet Alimentaire Territorial se veut d’ailleurs être une réponse à ces problématiques. Il est notamment un outil servant à faire connaître et valoriser l’offre locale auprès des consommateurs.
Puisqu’il s’agit de sensibiliser les habitants aux enjeux d’une transition agricole et alimentaire et les accompagner dans les changements de pratiques de consommation. Favoriser le local permet de renouer des liens de confiance entre producteurs et consommateurs, souvent rompus par l’industrialisation et la globalisation des chaînes alimentaires ».

Les grandes surfaces restent les principaux circuits d’approvisionnement des consommateurs.

Par ailleurs, le Pays BARVAL dispose d’un très bon maillage de marchés plein vent (15 des 17 communes pourvues), garant d’un accès à une alimentation fraîche et de qualité et vecteur de lien social (le calendrier des marchés est consultable sur le lien suivant) :

Enfin, nombreux sont les citoyens qui adhèrent à des lieux de vente alternatifs proposant des produits locaux : vente à la ferme, magasins de producteurs, Associations pour le Maintien d’une Agriculture Paysanne (AMAP), commerce avec un approvisionnement bio et local….

A la suite de la crise du covid, nombreux ont été les consommateurs à chercher des aliments produits localement, en circuits courts et en vente directe. C’est d’ailleurs dans ce que fin 2021, les 3 intercommunalités (COBAS, COBAN et Communauté de Communes du Val de l’Eyre) ont décidé de mener ensemble un Projet Alimentaire Territorial, en associant les représentants des associations « Collectif Aliment-Terre » et « Les Amis de la Terre Val de l’Eyre-Gironde », à l’initiative des premières réflexions.

Le diagnostic agricole et alimentaire mené dans la phase de préfiguration du PAT a mis en avant une attente citoyenne forte pour mieux connaître les producteurs du territoire, afin de pouvoir davantage consommer local.

Par ailleurs, la demande en produits locaux concerne également la restauration collective et les structures d’aide alimentaire (épiceries sociales, associations, CCAS…), ces dernières étant soucieuses de s’approvisionner en produits de qualité, durables, au plus près du territoire.

Plusieurs réflexes peuvent être adoptés au moment de faire ses courses comme s’assurer de provenance nationale/régionale des fruits et légumes, consulter un calendrier des fruits et légumes de saison.

Sur le territoire, beaucoup de producteurs font de la vente directe : certains ont des stands à proximité de leur exploitation, d’autres proposent même des cueillettes à la ferme.

Par ailleurs, même si elles sont très prisées, l’adhésion à une Association pour le Maintien de l’Agriculture Paysanne (AMAP) permet de garantir un accès à des produits de saison, issus d’exploitations agricoles locales et engagées dans une démarche respectueuse de l’environnement et des humains.

Consommer local et de saison ne coûte pas nécessairement plus cher, et cela s’inscrit dans une démarche plus large autour de modes de consommation plus « durables » (réduire le gaspillage alimentaire, végétaliser nos assiettes, diversifier nos sources de protéines…).


 

LE PASS d’ici

Pour aller plus loin, découvrez notre PASS d’ici, pour préserver les savoirs-faire de nos acteurs locaux. Dédié aux habitants (personne ayant une résidence secondaire sur le territoire; personne travaillant au quotidien sur le territoire; commerce éco-responsable; acteur de loisirs; acteur du bien-être; créateur; ou autre restaurateur prônant le « consommer local ») afin que cette opération devienne une véritable solution pour développer le « consommer local » sur le territoire du Coeur du Bassin

Alors si pour vous, « consommer local, c’est bon pour le moral », participez à l’aventure du PASS d’ici !

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coeur-du-bassin-delta-de-la-leyrePatrice Hauser