Présentation
Ce parcours débute au bord du Bassin d’Arcachon et suit la vallée de la Leyre jusqu’à Belin-Beliet par le GR 6. Dans la capitale du Parc naturel régional des Landes de Gascogne, le GR 6 croise le GR 655, chemin de Compostelle, via Turonensis. Il passe par la gare de Labouheyre.
A découvrir : les paysages du Parc, le val de L’Eyre, rivière tranquille longue parcourue sous une voûte d’aulnes et de chênes et entre les touffes d’osmonde royale, peuplée de libellules, d’oiseaux et de poissons ; la forêt de pins typique des Landes, quelques souvenirs du passé de pèlerinage comme l'église du vieux Lugo, obélisque croix des pèlerins, fontaine Saint Clar, ...
Ce parcours vous est proposé par le Comité Régional de Randonnée Pédestre. Au départ d'une gare ou d'un arrêt de car TER, il vous permet de rejoindre un itinéraire de promenade ou de randonnée et de vous balader en écomobilité !
Difficulté : Très facile - Durée moyenne : 5 jours
A découvrir sur le parcours
L'EyreSite naturel
Longue de 116 km, elle prend sa source dans les Landes, à Sabres pour la Grande Leyre et à Luxey pour son principal affluent, la Petite Leyre, leur confluent est situé à Moustey. Elle est l’épine dorsale du parc naturel régional des Landes de Gascogne et gisement d’une faune et d’une flore protégées. Jusqu’au début du XIXe siècle, elle traverse une mosaïque de terres inondables, de marais, de prairies et quelques bois de feuillus, un paysage de landes rases vouées au pacage de milliers de moutons encadrés de bergers sur des échasses. La plantation des pins assainit les terrains et créée une nouvelle activité économique autour de l’exploitation de la résine et du bois. La rivière est alors utilisée pour le transport des troncs par flottage vers les ports de commerce. À partir de 1960, la rivière n’est plus entretenue et la forêt galerie couvre ses berges et ombrage son lit.
La forêt de pinsFaune / Flore
Voulue au XIXe siècle pour drainer et assainir le secteur des Landes, la plantation de pins maritimes a fait la fortune des propriétaires fonciers qui se sont lancés dans l’aventure. Production de la résine, pour fabriquer de la colophane et de l’essence de térébenthine, troncs de bois pour les mines, les bateaux et les voies de chemin de fer, ont facilement trouvé acheteur en cette période de développement tous azimuts de l’industrie, des transports et de la construction. Aujourd’hui, le bois de pins est utilisé pour la papeterie, la menuiserie et le bois d’œuvre, mais subit la concurrence d’autres espèces. Les tempêtes de 1999 et 2009 ont détruit près de la moitié du massif forestier, les incendies détruisent chaque année quelques centaines d’hectares et la monoculture intensive a appauvri les sols et favorisé l’apparition de parasites.
Quelques curiosités à BélierPatrimoine bâti
Certaines trouvailles attestent de la présence humaine à Belin lors de la Préhistoire et c’est au Moyen- Âge qu’apparaît dans les textes anciens un château, dont la notoriété a été colportée par les chansons de geste des troubadours. À l’emplacement de ce château, disparu aujourd’hui, se trouve une stèle à l’effigie d’Aliénor d’Aquitaine, la tradition veut qu’effectivement la reine de France et d’Angleterre soit née ici. À la fin du XIXe siècle, le passage de la voie ferrée Mios Bazas va bouleverser le paysage et Béliet fera la une des journaux locaux. Et pour cause, c’est sur la vallée du ruisseau de la Gaure que sera lancé le plus grand viaduc de la voie, un tablier de 102 m de long, 3 travées en forme de poutres creuses et l’allure hardie et élégante des ouvrages métalliques. La compagnie des chemins de fer économiques en confie la réalisation en 1884 à un élève de Gustave Eiffel.
Patrimoine de MonsPatrimoine bâti
L’église Saint-Pierre est l’ancien cœur de la paroisse. Cette église romane remaniée à la fin du XVIe siècle, était proche du passage à gué sur la Leyre, fort fréquenté par les pèlerins, les marchands et les voyageurs. La tradition voulait que ceux qui s’arrêtaient en ce lieu se recueillent sur les tombes des compagnons de Charlemagne morts à Ronceveaux et inhumés près de l’église. Les chapiteaux à l'intérieur dans le chœur et le chevet sont typiques de l'art roman, des statues de saint Jean et de sainte Quitterie complètent le mobilier, très sobre. La pierre levée est à demi enterrée, à l'extérieur derrière le chœur. Elle ne provient pas de la région et son origine, comme sa fonction reste un mystère, peut-être d'origine mégalithique ? La croix de cimetière date du XVIe siècle. Elle est perchée sur un piédestal et se compose d'une colonne, scellée au plomb, un crucifix sur la face nord.
Saugnac-et-MuretPatrimoine bâti
La chapelle Saint Roch : juste au nord du bourg de Muret, à gauche de la route, un bel airial de pins et de chênes mérite un détour. Le randonneur pourra se laisser émouvoir par la chapelle Saint-Roch, elle est romane, du XIIe siècle et typique des constructions religieuses locales. Ses murs sont en garluche (voir thématique), elle est coiffée d’un clocher-mur orné de son abat-son, la cloche date de 1654 et le porche offre un abri aux pèlerins. Dédiée à Saint-Roch, protecteur de la nature et du bétail, le mobilier évoque le pèlerinage à Saint-Jacques-de-Compostelle, avec une statue de Saint-Roch en pèlerin et un retable en bois sculpté de coquilles. Tout près de la chapelle coule la fontaine Sainte-Eutrope, comme beaucoup de sources landaises, elle était l’objet de dévotion et dotée de pouvoirs guérisseurs. Elle était visitée pour soigner toutes sortes de maux.
Les églises de MousteyPatrimoine bâti
La particularité de Moustey est de compter deux églises gothiques fin XVe ou début XVIe siècle, l’une à côté de l’autre. Plusieurs hypothèses ont été émises : une rivalité entre deux baronnies dont les possessions se rejoignaient au milieu du village ou la présence d’un monastère. L’église Saint-Martin aurait alors été le lieu de culte du village et l’église Notre-Dame serait la chapelle d’un ancien hôpital ou hospice destiné à l’accueil des pèlerins. Moustey étant un dérivé de l’ancien français Moustier, qui signifie monastère, les historiens penchent plutôt pour la deuxième hypothèse. Devant l’église Notre-Dame, devenue un lieu d’animations et d’exposition, le pèlerin apprendra qu’il se trouve à exactement 1000 km de sa destination à Saint-Jacques-de-Compostelle, sur une jolie borne en pierre. A voir : une statue de pèlerin en bois, réalisée à la tronçonneuse par un artiste local.
La GarluchePatrimoine bâti
Le randonneur aura sûrement remarqué la couleur brun rouille des pierres des murs des bâtiments. Il s’agit de la garluche, un grès ferrugineux, que l’on trouvait en abondance dans la Haute Lande. Utilisée autrefois dans les constructions de maisons, bergeries, granges et même églises, elle donne un aspect rustique aux constructions par sa couleur variant de l’ocre au brun en passant par une teinte rouille et son aspect caverneux. La garluche a aussi été exploitée pour produire du fer. Malgré sa faible teneur en oxyde de fer, de 10 à 20 %, elle alimentait de nombreuses forges pour la fabrication de fonte et de fer. Et on peut parler d’activité sidérurgique dans les Landes de 1750 environ jusqu’au début du XXe siècle, quand la minette lorraine, riche de 30 % de minerai, vient concurrencer la production landaise. Plusieurs hauts-fourneaux sont encore visibles.
Etapes du parcours
De la gare de Biganos à MiosEtape 1
Prendre la rue de la gare et la voie verte le long de l’avenue de la côte d’argent vers le sud-ouest. Peu après avoir longé la papeterie, rejoindre le GR® de Pays du Tour du Bassin d’Arcachon, balisage jaune et rouge. Poursuivre sur la piste cyclable de long de la RD 650. Avant de passer le pont sur l’Eyre, suivre le balisage du GR® 6, blanc et rouge, obliquer à droite sur le sentier et descendre pour passer sous la route. Continuer le long de la rivière, passer sous la voie ferrée et l’autoroute A 660.
De Mios à SallesEtape 2
Mios - Après l’accrobranche et la zone de loisirs, prendre le chemin à gauche, traverser la piste cyclable Mios Bazas et rejoindre le bourg de Mios (à 9 km du départ) par le chemin des trois ruisseaux - Tourner deux fois à gauche, suivre l'avenue du val de l’Eyre et tourner à droite après le pont. Passer le bourg du Petit Caudos et suivre à gauche vers la forêt de pins. Suivre les pistes forestières jusqu’au bourg d’Arnautile et rejoindre la RD 108. Prendre le chemin à gauche vers les bords de l’Eyre et rejoindre la RD 108E3.
De Salles à BélietEtape 3
Salles - Passer le pont sur l’Eyre et rejoindre la ville de Salles, à 22 km du départ. Hébergement et ravitaillement possible, plus d’info sur https://rtourisme.com/. Tourner à droite sur la RD 3, rue du château, puis à droite route du Béguey et rejoindre la piste cyclable Mios Bazas par un chemin. Suivre la piste à droite, passer sous l’A 63. Faire le détour par le lieu-dit la Tuilerie et le site du Graoux, lieu de loisirs de la forêt des Landes. Suivre le chemin le long du ruisseau de Paillasse vers le bourg de Béliet.
De Béliet à MonsEtape 4
Béliet fait partie de la commune de Bélin-Béliet, réunie en 1974. 32 km depuis le départ. Au carrefour du chemin de la petite forge et de l’avenue du Graoux, quitter le balisage du GR® 6 pour celui du GR® 655 – itinéraire jacquaire, voie de Tours, balisage blanc et rouge et coquille saint Jacques bleu et jaune. Bifurquer complètement à droite. Tourner à gauche chemin des champs du Graoux et suivre le chemin dans la forêt vers le sud jusqu’à la RD 1010. Tourner à droite sur la RD 110 puis à gauche au lieu-dit Mesplet.
De Mons à LilaireEtape 5
Mons à 38 km du départ. Mons est un lieu emblématique du pèlerinage de Saint-Jacques-de-Compostelle. Prendre la RD 110E1, passer au-dessus de l'autoroute A63et tourner à gauche route de Lilaire.
De Lilaire à MuretEtape 6
Lilaire, à 45 km du départ. Prendre à gauche le chemin de la limite qui bifurque à droite pour longer l'A63 et franchir le ruisseau de Lilaire qui matérialise le passage dans le département des Landes. Poursuivre sur l'ancienne RN 10 jusqu'à Muret.
De Muret à MousteyEtape 7
Muret fait partie de la commune de Saugnac-et-Muret. 48 km depuis le départ. Sortir du bourg par la RD 20, passer au-dessus de l’A63 au droit de l’échangeur 18, suivre la voie le long de l’autoroute vers le nord avant de tourner à droite sur un chemin menant à Saugnac. 53 km depuis le départ Passer le pont sur la Leyre, tourner à droite et encore à droite sur la RD 134 puis RD 120 pour gagner le bourg de Moustey.
De Moustey à PissosEtape 8
Moustey, 61 km depuis le départ - Poursuivre vers le sud, passer les hameaux de Vieux Richet, Richet et le Brous. Rejoindre la RD 43, la prendre à droite pour aller vers Pissos.
De Pissos à LabouheyreEtape 9
Pissos, 70 km depuis le départ, Tourner à gauche sur la RD 834, passer le pont et prendre à droite la RD 34, route de Daugnague et encore à droite après l’école chemin du bourg. Passer le hameau d’Escoursol et parvenir à Labouheyre.
Vers la gare de LabouheyreEtape 10
Labouheyre, 87 km depuis le départ, Continuer à suivre le balisage duGR®655, chemin de Saint-Jacques-de-Compostelle. Rue Pierre et Marie Curie, avant de passer sous la ligne de chemin de fer, tourner complètement à gauche pour parvenir à la gare de Labouheyre.